Séance plénière : Le tourisme en Guyane

A l’analyse des chiffres du secteur touristique de la Guyane, les professionnels et observateurs économiques ne manquent pas de faire le même constat.

Réunis la semaine dernière en séance plénière, les conseillers du CESR Guyane ont écoutés avec attention les différents axes présentés par M. Bironeau, consultant Guyane d’Atout France ayant réalisé le Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs de Guyane (SRDTLG).

Ce plan devra dans les 10 prochaines années doubler le nombre de touristes (220 000 visiteurs en 2024) et les recettes liées au secteur du tourisme en Guyane, atteindre les 9000 emplois générés par l’activité et maintenir la place de l’industrie du tourisme dans le PIB de la Guyane (9% aujourd’hui).

Les sommes investies en faveur du développement du tourisme et des loisirs en Guyane sont 5 fois moins importantes que celles engagées par exemple sur la Martinique ou la Réunion qui sont présentées en comparaison.

Un chiffre qui pourrait expliquer le retard constaté aujourd’hui dans un secteur qui pourtant affiche un réel potentiel au sein de notre région

Avec un investissement linéaire (2 millions d’euros par an), le tourisme connait effectivement une progression toute aussi linéaire. Un des objectifs de ce plan est d’intensifier l’aide public afin d’engager dès 2014 un investissement de l’ordre de 10 millions d’euros par an.

En maintenant son niveau de recette estimé à 350 million d’euros en 2024 contre 150 million aujourd’hui ; le développement du secteur touristique devrait créer et assurer 1/4 des emplois dont la Guyane aura besoin dans les 10 prochaines années.

Par la voix de son Président, Rodolphe Alexandre, la Région Guyane tient à rappeler son engagement en faveur du tourisme par la politique mise en place à travers le Comité du Tourisme de la Guyane.

Les conseillers du CESR se félicitent de l’engament de la collectivité régionale et de l’ambition affichés à travers ce schéma mais soulignent au cours de cette plénière les points suivants :

  • La lourdeur des procédures qui doivent être allégées pour faciliter les porteurs de projets du secteur du tourisme ;
  • Le manque d’entretien des sites naturels ;
  • L’obstacle au séjour des visiteurs potentiels du Surinam ou du Brésil lié aux contraintes de délivrance des visas ;
  • Les billets d’avion dont le coût reste excessif pour les voyageurs ;
  • Les limites observées lors du passage des Jmjistes en matière d’accueil ;
  • Les visas sanitaires liés à la vaccination obligatoire perçus comme un véritable racket par les voyageurs.

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