AVIS n° 16 – AP 04/2016 Plan Régional d’Agriculture Durable de Guyane (P.R.A.D) Séance plénière du mercredi 11 mai 2016

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Le Plan Régional d’Agriculture Durable de Guyane (PRAD) que présente la collectivité territoriale pour avis auprès de notre conseil présente la stratégie de développement agricole pour le territoire de la Guyane. Par conséquent, les conseillers du CESER ont porté une attention toute particulière bien que ce document ait été transmis la veille de l’assemblée plénière. 

Le CESER souligne l’intérêt de la démarche définie par le PRAD de prendre en compte les besoins de la population guyanaise et l’implication des professionnels de cette filière à vouloir s’organiser en définissant les grands axes favorables au développement  de l’activité agricole dans le but de garantir :

  • L’accès aux marchés,Lle soutien à la petite agriculture familiale, à l’agriculture vivrière et à l’installation des agriculteurs,
  • La préservation du foncier agricole et forestier,
  • La valorisation des produits agricoles
  • La commercialisation.

Actuellement, cette activité agricole se répartit et se localise principalement le long de la bande littorale, des couloirs du Maroni et de l’Oyapock. L’intérieur du pays demeure enclaver en raison de son manque d’accessibilité.

Le Ceser regrette que cette partie de notre territoire qui connait un retard de développement économique et social qui peine à être rattrapé, en raison d’une croissance démographique exponentielle qui a comme répercussion principale, la hausse de la demande alimentaire régionale, ne fasse pas l’objet de réelles propositions ou d’axes de développement dans ce plan.

Le Ceser estime que cette situation constitue un véritable défi pour l’agriculture guyanaise au regard de ses caractéristiques contextuelles.

Le Ceser souhaite que le PRAD puisse répondre et trouver des solutions afin de permettre à l’exploitant agricole guyanais : d’accroître sa surface agricole utile, d’augmenter la production locale encore insuffisante à l’échelle du territoire et de sa population, de structurer les filières, de professionnaliser les agriculteurs peu formés, d’investir fortement dans les moyens de production, de commercialisation et de transformation.

L’objectif serait d’arriver à une structuration de la filière et d’en faire un secteur économique porteur de croissance et de création d’emplois.

Enfin, le CESER s’interroge sur :

  • La  valorisation d’un ou deux produits maraichers pour satisfaire la commercialisation en vue de l’exportation,
  • L’intégration et le développement des cultures vivrières sur les sites isolés,
  • L’enrichissement des sols latéritiques à l’aide de fertilisant,
  • L’absence d’une vision globale car ce schéma n’est pas lié au développement des activités agricoles et aux activités touristiques ou de la mise en valeur de l’exploitation agricole axée sur le savoir-faire, le patrimoine et l’histoire (aspects pédagogiques rendant l’expérience touristique authentique),
  • L’approvisionnement des bateaux de croisiéristes faisant escale en Guyane,
  • La mise en œuvre du droit de préemption des espaces naturels et agricoles doit favoriser le maintien en priorité des agriculteurs en place et du développement de cette filière, 
  • La mise en œuvre de formations diplômantes et qualifiantes dans ce secteur d’activité.

Les conseillers du CESER ont déploré l’absence de  vision politique sur ce rapport et ont voté favorablement ce rapport souhaitant que leurs préconisations soient intégrées à la rédaction finale du PRAD.

Avis-CESER-n°-16-PRAD-ap-11-mai-2016

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